Cet autoportrait de qargo transcende l’assemblage des simples briques de Lego pour devenir une véritable allégorie de la construction de soi. Chaque pièce minutieusement choisie, chaque teinte appliquée avec soin, symbolise un fragment d’existence — un instant de vie, une émotion ou une expérience qui, par son agencement, révèle la complexité de l’identité humaine. Ici, l’artiste ne se contente pas de construire un visage : il érige un paysage intérieur, où l’intime dialogue avec l’universel.
Les nuances de bleu, tour à tour douces et profondes, invitent à une plongée dans l’introspection. Le bleu clair, apaisant, évoque la sérénité des moments de clarté, tandis que les teintes plus sombres rappellent les épreuves et les zones d’ombre que chacun traverse. Chaque variation chromatique devient un miroir des contrastes intérieurs, une exploration des dualités qui composent l’âme humaine : la lumière et l’ombre, la joie et la douleur, l’acceptation et la résistance.
Le choix du chiffre 13, souvent associé à la transformation et à la rupture des cycles, ancre encore davantage cette œuvre dans la symbolique de la métamorphose. Ce n’est pas un portrait figé dans le temps, mais une représentation d’une identité en perpétuelle évolution, en quête de sens. qargo, à travers cette œuvre, nous livre une réflexion puissante sur l’inexorabilité du changement et sur la manière dont chaque expérience, aussi anodine ou marquante soit-elle, participe à cette vaste construction qu’est l’individu.
« Autoportrait » devient alors une invitation à la contemplation, une méditation visuelle sur la manière dont l’identité se tisse à partir de ces petites briques, ces moments de vie imbriqués les uns aux autres. qargo nous rappelle ici que l’identité n’est jamais complète, qu’elle se construit au fil des instants, des épreuves, des renaissances. L’œuvre, tout comme l’humain, est en mouvement, et c’est cette dynamique de transformation qui en fait toute sa force.